PROGRESSION DU SATANISME EN FRANCE

(rapport officiel MIVILUDES)

Source : L’Express du 22 mars 2005

Le rapport annuel de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), présenté par son président Jean-Louis Langlais, s’alarme de la “progression sensible du satanisme” et souligne les risques de dérive dans l’enseignement hors contrat.

“Si l’action des grands mouvements sectaires se tasse, a souligné le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, l’activité des petits groupes se diversifie”.

L’air du temps est propice à des manifestations dont on ne sait si elles relèvent du charlatanisme ou des dérives sectaires”, a-t-il ajouté, soulignant la difficulté de cerner le phénomène de “dérive sectaire”.

Le rapport souligne “une progression sensible des dérives satanistes en France qui ont pu se manifester dans un certain nombre de profanations”.

La mission met en garde contre “une mouvance très présente sur le réseau internet et qui, pour recruter de nouveaux adeptes, profite de la vague gothique, posture esthétique très “tendance” en faveur chez les adolescents”.

Dominique Bitton, qui a conduit une étude pour la Miviludes sur les sites gothiques de l’internet, a souligné les “liens diffus” entre gothisme et satanisme, remarquant que “nombre de sites gothiques ont des passerelles aboutissant à des sites beaucoup plus radicaux”.

M. Langlais a néanmoins mis en garde contre les “risques d’amalgames” concernant la mouvance gothique, soulignant qu’il convenait de n’être “ni trop alarmistes ni naïfs”.

La Miviludes, dont l’une des missions essentielles est “la protection des mineurs“, a également attiré l’attention sur le cas des “quelque 40.000 enfants scolarisés dans les établissements d’enseignement privés hors contrat et ceux ayant choisi l’enseignement à distance”.

“Ces formes d’enseignement, lit-on dans le rapport qui ne cite aucun établissement, ne sont pas à l’abri de dérives pédagogiques pouvant être parfois de nature sectaire”.

Le rapport met en garde aussi contre “la banalisation de l’ésotérisme et de l’occultisme“, perçue “dans le vocabulaire ambiant, la presse grand public ou féminine, le développement des médecines qui se proclament douces ou parallèles”.

“Les conséquences d’une telle conception du monde ne sont pas anodines”, remarque la Miviludes, indiquant “quel prix a la vie, si on peut en avoir à l’infini ? Qu’enseigner aux enfants, s’ils n’ont pas le bon karma et que leur vie actuelle ne peut pas évoluer?”

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