L’Eglise à laquelle je suis en communion est nommée La Petite Eglise ; elle est catholique et  indépendante de l’Eglise catholique romaine.

En effet après les meurtres en masse opérés méthodiquement par les républicains pendant la période révolutionnaire,  envers : la monarchie française de droit divin, les vendéens, les chouans, les religieux-ses, les prêtres de l’ancien régime, …  où les têtes guillotinées, les noyades dans la Loire nommée “la grande baignoire”, les peaux tannées d’humains à Angers, … faisaient état d’abominations perpétrées au nom de la liberté,

le 12 juillet 1790, l’Assemblée nationale française promulgua la Constitution civile du clergé et la nationalisation des biens de l’Eglise, alors premier propriétaire foncier de France.

Cette situation mal expliquée au peuple allait provoquer, de ce fait, la création de deux Eglises ; une Eglise constitutionnelle ayant juré fidélité à la République  et à ses lois, et une Eglise réfractaire à l’ordre établi surtout eu égard de la position de l’Eglise Catholique Romaine s’étant fourvoyée devant cette constitution.

L’esprit public ne s’y trompa point ! Pour les masses, les évêques jureurs n’étaient plus désormais que des fonctionnaires d’état chargés par le gouvernement de l’administration spirituelle d’une circonscription territoriale, recevant un traitement du trésor, soumis aux lois de l’avancement, et n’ayant à espérer  cet avancement que du pouvoir politique. 

Le nouveau gouvernement avait fait table rase de l’ancienne organisation ecclésiastique.

C’est cette dernière qui allait être à l ‘origine de la Révolte vendéenne et de la Chouannerie ; cette guerre civile allait provoquer directement ou indirectement la mort de plus de 500.000 personnes en 5 ans.

A compter du 27 mai 1792, l’Assemblée législative ordonne la déportation de 240 prêtres réfractaires sur des bateaux négriers hollandais, en direction de la Guyane ; la moitié seulement survécut. 3 000 autres furent entassés dans des conditions de détention épouvantables dans les pontons de Rochefort, des îles de Ré et d’Oléron. Beaucoup de prêtres sont morts de faim.  Ils étaient  activement recherchés et se terraient alors dans leur paroisse. Ils célébraient leurs offices clandestinement, soit dans une maison privée, soit “au désert” dans les bois. Parfois les fidèles se réunissaient dans l’église et s’unissaient par la pensée à l’office que leur prêtre disait à leur intention à la même heure dans un lieu secret, voire à l’étranger.

Le coup d’état du 18 fructidor de l’an 5 (05.09.1797) ramena les Jacobins au pouvoir à Paris. Aussi, dès la fin 1798, les persécutions se firent beaucoup plus dures.  Cette persécution religieuse allait se prolonger jusqu’à la fin de l’année 1799 ; mais entre-temps, certains prêtres seront  fusillés, décapités et d’autres par contre, prôneront la résistance à l’occupant révolutionnaire.

En 1801, Napoléon Bonaparte alors 1er Consul souhaitant la paix civile, signa après de longues négociations le “Régime concordataire français”, soit le Concordat, “arraché” auprès du Pape Pie VII, rétablissant le culte en France. Les clauses du Concordat bouleversèrent l’ancien état de l’Eglise de France. Celles-ci prévoyaient la création de nouveaux diocèses ainsi que la démission de tous les évêques titulaires des anciens diocèses. L’Etat nommait les évêques et le clergé qui, en échange, et contre rétribution, prêtaient serment aux lois de la République. La mise en place des dispositions liées au Concordat provoqua la déposition de 96 évêques dont 36  émettront des réclamations canoniques qui resteront sans effet. Dès la publication des réclamations en 1802-1803, ces évêques et de nombreux prêtres “Réfractaires” recommandèrent aux fidèles de ne pas suivre le nouveau clergé concordataire. Démis d’office de leur siège épiscopal par le pape, ces évêques furent ainsi à l’origine du mouvement d’opposition anti-concordataire ou Petite Eglise.

Telle est l’origine du mouvement de la Petite Eglise en France qui incluait les territoires de la Belgique actuelle car étaient dans le giron français.

Depuis, nous continuons à refuser  l’infaillibilité pontificale et  la juridiction suprême et universelle de l’évêque de Rome.

Notre Petite Eglise Apostolique de France maintient le culte de l’Eglise d’avant 1789 (Gallicane à cette époque) et ne peut être assimilée comme  dit précédemment à l’Eglise Catholique Romaine, ni aux groupes protestants, ni avec les vieux-catholiques de l’Eglise d’Utrecht, ni les proches de Mgr Lefebvre et encore moins avec des “Eglises parallèles” diverses s’intitulant “Petite Eglise”.

Le Terme “Petite Eglise” ne peut être une “Marque Déposée” car a été et reste un mouvement historique chrétien totalement volontaire et indépendant depuis la terrible épreuve historique de 1789.