SAINT NICOLAS, “PETIT JESUS” & PERE NOËL

Dans l’Antiquité, les païens, échangeait des cadeaux à l’occasion du solstice d’hiver, fête du renouveau. A Rome, on le faisait en l’honneur de la déesse Stenia (d’où le nom étrennes). Dans les pays nordiques, le dieu Odin, à cheval sur un nuage, apportait aux enfants la récompense ou la punition de leur comportement par les objets qu’il déversait en pluie à leur intention : c’est l’une des origines du Père Nöel.

Mais avant que ne s’établisse le règne très récent de ce dernier, c’était à saint Nicolas que l’on confiait la mission de récompenser les enfants, la légende faisant de lui leur protecteur.

Un chevalier lorrain ayant rapporté de croisade une relique de ce saint, dont on sait peu de chose, mais dont le culte était déjà très répandu en Orient, il devient très populaire en Lorraine, dans les Flandres et en Angleterre sous le nom de Santa Claus. On disait aux enfants que le jour de sa fête le 6 décembre, il allait de toit en toit déposer les présents et les friandises dans les souliers disposés devant les cheminées. Il était parfois accompagné d’un “méchant”, chargé de punir les enfants désobéissants.

Plus tard, l’Enfant Jésus prend progressivement la relève de saint Nicolas (sans éliminer totalement celui-ci en Lorraine et dans les Flandres). On lui attribue à peu près les mêmes fonctions mais, évidemment, il opère dans le nuit du 24 au 25 décembre et non plus dans celle du 5 au 6 décembre.

Le Père Noël voit le jour aux Etats-Unis, au milieu du XIXe siècle, sous la forme d’un saint Nicolas transformé en lutin, à qui l’on finit par redonner une nouvelle vieillesse. Il s’introduit en Europe après la première guerre mondiale et s’y impose peu à peu, sous la double pression du monde du commerce et de ceux qui désirent fêter Noël sans référence religieuse. Ainsi pour les  — incroyants —  ou encore infidèles, hérétiques, “la légende du Petit Jesus”, laquelle n’était pas sans présenter beaucoup de risques du point de vue de la pédagogie de la foi. Une célébration de Noël dans un esprit de foi appelle néanmoins le sens de la fête, à laquelle participe la joie des cadeaux.

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