COMMENTAIRES D’ORIGENE SUR L’EPÎTRE AUX ROMAINS

Pour le Christ, autre fut le temps de la mort, dont il est dit : Et criant d’une voix forte, il rendit l’esprit, autre celui où il gisait dans le tombeau scellé, autre enfin celui où l’on vint le chercher au tombeau sans pouvoir le trouver, car il était déjà ressuscité ; et ce premier moment de la résurrection ne fut perçu par personne. Il en va de même pour nous qui croyons en lui : la mort a un triple sens. La mort du Christ se vérifie d’abord en nous quand nous lui disons notre foi, car c’est en croyant par le coeur que l’on devient juste, mais c’est par la parole que l’on obtient le salut.

En second lieu, c’est en mortifiant nos membres terrestres, quand nous nous mettons à porter dans notre corps la mort du Christ ; et c’est ce qu’il veut dire quand il affirme que la mort agit en nous.

Le troisième sens concerne le moment où ressuscités des morts nous marchons dans une vie nouvelle. Pour tout dire brièvement et avec clarté, la mort à trois étapes : la première est le renoncement au monde, la seconde va jusqu’à renoncer aux vices de la chair ; quant à la plénitude de la perfection qui se réaliste dans la lumière de la sagesse, c’est la troisième étape et c’est le jour de la résurrection.

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